(Texte écrit en avril 2021 en soutien à Mixart Myrys voir https://www.youtube.com/watch?v=Bhbdnc2MG5c&t=10s&ab_channel=MixartMyrys)
On court on crie on croit on brûle
On court pour pas se faire manger,
On cherche à esquiver le temps
On se faufile pour inventer
On sprint au moins depuis longtemps,
Et on commence à s’essouffler.
On a le feu au cœur
On est pressés, on veut créer.
Et on court sur les mains
Et on veut choper le train
Et on lâche jamais rien
Mais putain…
On a besoin.
On court on crie on croit on brûle
On crie qu’on veut pousser encore
On crie pour faire chanter nos corps
Nos voix pour rêver le futur
Nos bouches nos pieds nos sonos
Nos outils nos machines nos camtars
Nos micros nos pinceaux nos transfos
Tout ça nous hurle
Qu’on est pas morts
Et on crie notre chemin
Et on veut choper l’train
Et on lâche jamais rien
Mais putain…
On a besoin.
On court on crie on croit on brûle
On croit, on croit, on s’y croit
On se croit essentiels
On se croit importantes
On se croit magnifiques
Et on se croit magiques
C’est pas pour se vanter, mais y a urgence et on doit exister.
On se croit des oiseaux de passages
On se croit des radeaux du naufrage
Et on croit à demain
Et on veut choper l’train
Et on lâche jamais rien
Mais putain…
On a besoin.
On court on crie on croit on brûle.
On brûle comme un ulcère dans leurs cerveaux
Comme le piment sur leurs fines bouches
On veut brûler encore toujours
On veut cramer leurs vilains mots
Qui disent « décret », et « fermeture », et « interdit », et « explusion ».
On va leur mélanger les lettres, on va leur faire vriller la tête
A coup de cœur et de poésie
Et de pétards et de fumi
Et on brûle d’être ensemble
Et on est dans le même train
Et on lâche jamais rien, mais putain…
On a besoin.
On court
On crie
On croit
On brûle.